samedi 2 juillet 2011

Bientôt le plancher du 1er étage


Les murs atteignent le 1er étage. Cette semaine, la dalle du 1er étage sera coulée.
Malgré un problème par-ci, un autre par-là, les travaux avancent lentement mais sûrement.
Nat. qui est parti sur un autre chantier a été remplacé, depuis trois semaines, par un autre maçon Cal. J'ai été soulagée de ne plus entendre sa radio qui chantait " Chérie FMMM !" tout au long de la journée. Cal. n'allume pas de radio. Par contre, il bavarde plus en travaillant avec son assistant Ad. Mais comme il a toujours un ton joyeux et n'arrête jamais ses mains, cela ne me gêne pas trop. Ils se parlent en Portugais. Ils sont du Cap-Vert.

Je ne connaissais rien du Cap-Vert sauf Césaria Evora. J'apprends que l'île était inhabitée avant l'arrivée des colons portugais en 1456 . La plupart des Cap-verdiens sont donc des métisses des Portugais et des esclaves africains. Je ne sais pas s'ils sont tous comme ça mais je trouve nos trois ouvriers humainement bons et chaleureux. Aucun ombre de vulgarité, plutôt polis et ponctuels. Comme je passe mes journées avec eux pendant des mois, c'est appréciable.

Nat. a un côté un peu fou et brut mais il a quelque chose d'attachant. En général, il ne parle pas (sauf que c'est la radio qui parle). Il fonce comme un sanglier qui court. Mais parfois, il est soudain euphorique à mort. Il éclatait de rire toutes les cinq minutes. Je me demande ce qu'il a dû prendre... Il aime bien prendre une cannette de bière après une journée de travail.
Cal. est plus décontracté et nonchalant. La communication entre nous est beaucoup plus facile. Il garde toujours sa bonne humeur. Pas d'alcool. Il pense à sa santé. Il préfère le coca.
Ad. est un garçon grand, sérieux et très discret, d'autant plus qu'il ne parle pas le français. Mais il est quelqu'un de sensible et il a un fond très gentil. Quand il sourit, on le sent.

La construction d'une maison n'est pas que technique. Elle est aussi une aventure humaine. Un certain rapport de force est inévitable, notamment entre l'entrepreneur M. A. et nous. Mais pour moi, ces trois ouvriers ont bien un nom et c'est un peu comme s'ils font partie de la famille qui veille sur Jeannette.

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