Oui, c'est un peu étriqué pour une famille de quatre personnes plus un chien. Mais avec un minimum, on se débrouille bien finalement. Je me suis bien habituée à préparer le repas dans une cuisine minuscule. Simplement il ne faut pas être deux là-dedans !
Jacques et moi traversons toujours le jardin pour aller dormir dans la maison, avec un simple matelas par terre. Nous serons chassés tôt ou tard de la maison quand les ouvriers attaqueront la toiture. Paul est le seul, pour l'instant, qui dort dans la maisonnette. Il se sent bien sur sa mezzanine et dans son lit de paquebot.
J'aime beaucoup cette maisonnette revêtue de bois. C'est la petite sœur de Jeannette. Je me demande si ce n'était pas un peu à cause d'elle que cette maison m' a plu dès la première visite. Elle me fait penser au petit cabanon que mon père a construit lui-même dans la montagne où j'ai passé mes vacances. Il portait mon prénom. Il est un symbole du bonheur de mon enfance. Il n'y avait rien, même pas l'électricité ni l'eau tout au début. On s'éclairait à la bougie. On allait chercher de l'eau loin jusqu'au puits. Mais j'y étais heureuse. Avec pas grand chose, on peut être heureux. C'est mon père qui me l'a appris.
Quand on a acheté Jeannette, la maisonnette était dans un état pitoyable sauf la structure extérieure qui a été soignée par le propriétaire précédent. Jacques a mis un an pour la rendre habitable : isolation, électricité, plomberie, cuisine, douche... tout ! Et on a fait démarrer les travaux. On a réussi à y caser à peu près tout ce qu'il faut pour notre vie. Même le piano !
Ad. nettoie et range le chantier tous les soirs avant de partir. J'imaginais le pire : le jardin entier envahi de matériaux et de débris... Mais non, nous gardons un coin du jardin pour nous. Nous pouvons même manger dehors s'il fait beau (c'est rare ce mois-ci). Il y a des fleurs. Il y a des tomates. En plein chantier, certes, mais la vie n'est pas si désagréable. A condition qu'on ne dramatise pas les poussières par ci, les désordres par là. Ça apprend aussi aux enfants qui observent les ouvriers travailler tous les jours que Rome ne se fait pas en un jour et c'est une expérience assez précieuse à notre époque qui cherche l'immédiateté.
Quand on a acheté Jeannette, la maisonnette était dans un état pitoyable sauf la structure extérieure qui a été soignée par le propriétaire précédent. Jacques a mis un an pour la rendre habitable : isolation, électricité, plomberie, cuisine, douche... tout ! Et on a fait démarrer les travaux. On a réussi à y caser à peu près tout ce qu'il faut pour notre vie. Même le piano !
Ad. nettoie et range le chantier tous les soirs avant de partir. J'imaginais le pire : le jardin entier envahi de matériaux et de débris... Mais non, nous gardons un coin du jardin pour nous. Nous pouvons même manger dehors s'il fait beau (c'est rare ce mois-ci). Il y a des fleurs. Il y a des tomates. En plein chantier, certes, mais la vie n'est pas si désagréable. A condition qu'on ne dramatise pas les poussières par ci, les désordres par là. Ça apprend aussi aux enfants qui observent les ouvriers travailler tous les jours que Rome ne se fait pas en un jour et c'est une expérience assez précieuse à notre époque qui cherche l'immédiateté.
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