samedi 23 avril 2011

Première étape

Jacques est content ! La dalle a été coulée juste avant le weekend de Pâques.
Si j'avais su que ça rendrait mon mari si heureux, je lui en aurais fait cadeau plus tôt ! Ah, la dalle ! Ça c'est le truc des hommes...

Oui, une première étape a été franchie. Et c'est peut-être le plus dur qui a été fait.
Parce que nos deux ouvriers, Nat. et Ad., ont dû évacuer tous les gravas par la petite fenêtre (le soupirail) qui se situe au-dessus de leur tête sur le devant de la maison, où est posée la benne. Heureusement ils sont jeunes et costaux.
J'ai entendu tellement de choses sur les gens du bâtiment : râleurs, tricheurs, jamais là quand on les attend, etc. Mais non, je ne les ai jamais entendu râler. Ils sont gentils et polis. Ils sont toujours à l'heure, c'est à dire que nos pauvres voisins sont réveillés par le bruit du marteau-piqueur à 8h pile. (Pourtant Matthieu a montré une performance dans sa capacité à continuer de dormir même dans ce vacarme !) A force, on est devenu très matinal. Ajouter à cela, notre rendez-vous hebdomadaire avec l'architecte et l'entrepreneur fixé à 7h30 tous les jeudis matin.

Nat. et Ad. ont travaillé dur depuis 3 semaines pour que ça finisse à temps, avant que Nat. parte en vacances une semaine dans sa famille au Portugal. Il le mérite bien. Franchement, je suis admirative.
Après Pâques, Ad. attaquera tout seul le creusement de l'agrandissement en attendant le retour de Nat. Il faudra encore supporter le bruit du marteau-piqueur pendant un certain temps. Le travail sera un peu plus facile qu'au sous-sol mais tout reste à la main car il n'y a pas d'accès pour un engin. Le dérangement sonore va être multiplié car ça se passe dehors. Mais avec ce beau temps et avec leur bonne volonté, cela ne me démoralise pas. En tout cas, pas encore...

Joyeuse Pâques à tous !

dimanche 17 avril 2011

Je tiens debout

Les sapeurs ont bien progressé.
Quelques mètres cubes après le début des travaux, je tiens debout partout dans la cave !
On remarque aussi que la technique pour le coffrage et le coulage du béton s'est progressivement affinée.
Au début on voyait beaucoup de morceaux de bois de paroisses diverses et l'effet d'ensemble rappelait un peu les fragiles cabanes de Paul.
Maintenant ça paraît clair et net. Le coup de main est pris. Il faut dire qu'il y a aussi plus de dégagement autour pour faire les choses.
Il est prévu de couler une dalle de béton cette semaine qui vient. La dalle sera posée sur sable, gravillons et couche isolante.

samedi 9 avril 2011

Art abstrait

Depuis deux semaines, ils creusent et creusent... en consolidant la fondation. Ils ont déjà rempli trois bennes de 7m3. Entre temps, nous avons vu une émission intitulée "Maison en travaux, du rêve au cauchemar"... Il y a plein d'émissions comme ça et on entend autour de soi beaucoup d'histoires horribles du même genre. C'est donc bien une possibilité que nos travaux tournent aussi un jour au cauchemar...
Mais dans la vie, si on ne prend aucun risque, on ne fait rien !

Pourquoi avons-nous choisi M. R., notre architecte ? Parce qu'il habite dans notre ville et qu'il a rénové plusieurs maisons à côté de chez lui. C'est rassurant. Parce qu'il ne nous impose pas ses idées, mais il nous écoute. Cela paraît normal mais l'autre architecte que nous avons contacté a voulu tout de suite raser notre maison avant même de la voir. Parce qu'il est drôle et un peu décalé. La photo que vous voyez, c'est le sujet qu'on l'a vu prendre. "Ça c'est de l'art abstrait !" proclamait-il. En fait, c'est notre mur du sous-sol après que Jacques a enlevé les étagères. Par ailleurs il est président d'une association qui aide les Maliens. Nous avons participé à sa soirée pour collecter de l'argent. Elle a fini en concert de rock'n roll plutôt déjanté et pas spécialement africain. Nous avons bien aimé... De plus il travaille à l'ancienne, c'est à dire en dessinant à la main. Pas question de 3D ! Et il dessine très bien.

Pourquoi avons-nous choisi M. A., notre entrepreneur ? Bien sûr parce qu'il était le moins cher. Mais ce n'est pas seulement ça. Quand il nous a présenté juste une feuille comme devis quand d'autres nous ont présenté 15 pages détaillées, c'est vrai que l'on était dubitatif ! Mais en discutant avec lui, on a vite senti qu'il avait le métier dans les mains. Il n'est pas en costume, il n'a pas un discours de commercial. Il fait ou il ne fait pas. C'est tout. Sa simplicité nous a plu. C'est un homme de terrain, un peu brut de décoffrage. Portugais, il s'entoure d'une équipe de Portugais. Oui, oui, on peut se tromper... C'est aussi parce que notre architecte a déjà travaillé plusieurs fois avec M. A. et il est en train de terminer un chantier de l'autre côté de la ville. Nous avons également visité une maison agrandie par ses soins. Le propriétaire en était très satisfait.

M.A. et M.R. forment un tandem assez rigolo. Ils s'envoient parfois des piques, comme mari et femme, mais ça fonctionne. Tous les deux, ils sont toujours à l'heure ! Son équipe aussi. C'est un critère important à mes yeux. Bon, après, il n'y a qu'à faire confiance... Confiance en son intuition et en ceux à qui nous avons confié ce projet. Sinon le monde est trop triste, je trouve.

vendredi 1 avril 2011

Marronnier amputé

M. A. , notre entrepreneur portugais, est super rapide. Je savais qu'il couperait aujourd'hui une énorme branche du marronnier qui est devant notre portail et qui gêne l'accès des gros camions.
Quand j'ai entendu le premier bruit de sa tronçonneuse, je suis aussitôt sortie de ma maisonnette en saisissant l'appareil photo, mais déjà une partie de la branche était tombée dans son camion. Un de ses ouvriers était monté sur la branche supérieure en la retenant par une corde. Qu'il est agile ! Vu la grosseur de la branche, M. A. a dû la couper en plusieurs fois.


Cela m'a fait un pincement au cœur pour ce marronnier centenaire. Ce n'est pas une chose que l'on coupe. C'est le temps qui a permis à cette branche de se développer que l'on supprime. Je sais que la ville avait déjà programmé la suppression de tous les marronniers qui bornent notre avenue car ils sont malades. C'est donc une question de temps. Mais ces marronniers font un écran de verdure si agréable en été devant notre maison. J'aime beaucoup leur touffe. Ce que l'on a coupé pour un bon déroulement des travaux, certes ce n'est qu'une branche, mais c'était une branche magnifique, puissante et têtue...