vendredi 6 janvier 2012

Les escaliers ont été enlevés

Ça bouge !
Tout à la fin de l'année, le jeune maçon Ca. est parti sur un coup de colère en plein milieu du travail, après une dispute avec le patron. J'étais un peu triste pour lui. Il venait d'avoir un bébé, paraît-il. Ce n'était pas le moment de perdre son emploi. Heureusement pour nous, son assistant Ad. restait. Sans nous laisser le temps de souffler après le réveillon, il a cassé, dès le 2 janvier, tout ce qu'il restait à casser. Il a enlevé les anciens escaliers, il a fait un trou dans le mur de notre chambre pour créer une nouvelle porte, il a aussi cassé l'ancien conduit de cheminé et la cloison de la salle de bain. Ça fait de la poussière tout ça! Mais nous arrivons enfin à saisir comment nous circulerons dans ce nouvel espace.

L'autre maçon Nat. est revenu du Portugal. La semaine dernière, il a coulé du béton au sous-sol, la partie nouvellement créée, y compris autour du puits que nous avons gardé précieusement. Pendant ce temps-là, Geo., le contremaître, avance sans relâche. Il continue de mettre des plaques d'isolation et des appuis de fenêtre. Il fait des cloisons. Il crée les WC là où il y avait les anciens escaliers. Il est estimé par tout le monde qui a travaillé avec lui. Il est vraiment comme un gentil ours, silencieux, patient, courageux et compétent. Je crois que beaucoup repose sur ses épaules dans cette petite entreprise familiale.

Vous voyez, je suis bien attachée à ces gens. Maintenant que nous savons comment ils fonctionnent, la communication se passe mieux. On sait comment prendre les choses. Vous allez sûrement vous étonner mais je ne regrette pas du tout d'avoir choisi cette entreprise malgré toutes ces péripéties que nous avons dû traverser. Nous avons tendance à ne parler que de leurs erreurs mais cela nous est arrivé aussi de nous tromper. Par exemple, la hauteur de l'ouverture au salon. Ils n'ont pas fait la tête pour refaire le trou et remettre le linteau plus haut. On a un peu l'impression d'élever en équipe un bébé, qui est notre maison.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire