La chambre tout en haut étant presque finie, nous avons passé quelques soirées de peinture la semaine dernière après la journée de travail, parfois jusqu'à minuit. Eh oui, c'est ça la vie du chantier. Et ce week-end, Matthieu a enfin déménagé de sa chambre du 1er étage pour s'installer là-haut, dans une belle chambre d'une trentaine de m2. Il n'occupe que la moitié de la pièce car nous avons dû y caser également tous les meubles qui restaient à la maison pour libérer le rez-de-chaussée et le 1er étage pour la suite des travaux. Il côtoie donc une baignoire ou un tapis roulé. Mais il a l'air très content. Il a même un coin salon avec un canapé et une belle vue sur le quartier.
Pendant tous ces travaux, il gardait sa chambre en plein milieu du chantier. Dans le bruit strident d'une tronçonneuse, dans la poussière digne du vent du Sahara, il a survécu. Heureusement, il n'était pas très regardant en matière de propreté et il a cette capacité de dormir profondément même dans un bruit fracassant. Il était comme le gardien de la maison en démolition et ensuite en reconstruction.
Je commence à penser aux couleurs des murs. Cela veut dire que les travaux avancent quand même. Le serrurier est en train de préparer les garde-corps des escaliers et du petit balcon. Le plombier et l'électricien passent de temps à autre et continuent à mettre les tuyaux et les fils un peu partout. Le peintre égalise les murs. Geo. a fini les cloisons de la salle d'eau du 1er étage et des WC au rez-de-chaussée. Huit portes intérieures ont été installées. Il a changé la fenêtre de la salle de bain et attaque maintenant l'isolation des deux chambres au 1er étage. Ça avance mais ça n'en finit pas...
lundi 23 janvier 2012
vendredi 6 janvier 2012
Les escaliers ont été enlevés
Ça bouge !
Tout à la fin de l'année, le jeune maçon Ca. est parti sur un coup de colère en plein milieu du travail, après une dispute avec le patron. J'étais un peu triste pour lui. Il venait d'avoir un bébé, paraît-il. Ce n'était pas le moment de perdre son emploi. Heureusement pour nous, son assistant Ad. restait. Sans nous laisser le temps de souffler après le réveillon, il a cassé, dès le 2 janvier, tout ce qu'il restait à casser. Il a enlevé les anciens escaliers, il a fait un trou dans le mur de notre chambre pour créer une nouvelle porte, il a aussi cassé l'ancien conduit de cheminé et la cloison de la salle de bain. Ça fait de la poussière tout ça! Mais nous arrivons enfin à saisir comment nous circulerons dans ce nouvel espace.
L'autre maçon Nat. est revenu du Portugal. La semaine dernière, il a coulé du béton au sous-sol, la partie nouvellement créée, y compris autour du puits que nous avons gardé précieusement. Pendant ce temps-là, Geo., le contremaître, avance sans relâche. Il continue de mettre des plaques d'isolation et des appuis de fenêtre. Il fait des cloisons. Il crée les WC là où il y avait les anciens escaliers. Il est estimé par tout le monde qui a travaillé avec lui. Il est vraiment comme un gentil ours, silencieux, patient, courageux et compétent. Je crois que beaucoup repose sur ses épaules dans cette petite entreprise familiale.
Vous voyez, je suis bien attachée à ces gens. Maintenant que nous savons comment ils fonctionnent, la communication se passe mieux. On sait comment prendre les choses. Vous allez sûrement vous étonner mais je ne regrette pas du tout d'avoir choisi cette entreprise malgré toutes ces péripéties que nous avons dû traverser. Nous avons tendance à ne parler que de leurs erreurs mais cela nous est arrivé aussi de nous tromper. Par exemple, la hauteur de l'ouverture au salon. Ils n'ont pas fait la tête pour refaire le trou et remettre le linteau plus haut. On a un peu l'impression d'élever en équipe un bébé, qui est notre maison.
Tout à la fin de l'année, le jeune maçon Ca. est parti sur un coup de colère en plein milieu du travail, après une dispute avec le patron. J'étais un peu triste pour lui. Il venait d'avoir un bébé, paraît-il. Ce n'était pas le moment de perdre son emploi. Heureusement pour nous, son assistant Ad. restait. Sans nous laisser le temps de souffler après le réveillon, il a cassé, dès le 2 janvier, tout ce qu'il restait à casser. Il a enlevé les anciens escaliers, il a fait un trou dans le mur de notre chambre pour créer une nouvelle porte, il a aussi cassé l'ancien conduit de cheminé et la cloison de la salle de bain. Ça fait de la poussière tout ça! Mais nous arrivons enfin à saisir comment nous circulerons dans ce nouvel espace.
L'autre maçon Nat. est revenu du Portugal. La semaine dernière, il a coulé du béton au sous-sol, la partie nouvellement créée, y compris autour du puits que nous avons gardé précieusement. Pendant ce temps-là, Geo., le contremaître, avance sans relâche. Il continue de mettre des plaques d'isolation et des appuis de fenêtre. Il fait des cloisons. Il crée les WC là où il y avait les anciens escaliers. Il est estimé par tout le monde qui a travaillé avec lui. Il est vraiment comme un gentil ours, silencieux, patient, courageux et compétent. Je crois que beaucoup repose sur ses épaules dans cette petite entreprise familiale.
Vous voyez, je suis bien attachée à ces gens. Maintenant que nous savons comment ils fonctionnent, la communication se passe mieux. On sait comment prendre les choses. Vous allez sûrement vous étonner mais je ne regrette pas du tout d'avoir choisi cette entreprise malgré toutes ces péripéties que nous avons dû traverser. Nous avons tendance à ne parler que de leurs erreurs mais cela nous est arrivé aussi de nous tromper. Par exemple, la hauteur de l'ouverture au salon. Ils n'ont pas fait la tête pour refaire le trou et remettre le linteau plus haut. On a un peu l'impression d'élever en équipe un bébé, qui est notre maison.
Inscription à :
Articles (Atom)